Quelle que soit la prime future du risque assorti aux investissements en actions, un portefeuille qui n'est pas constitué à 100% d'actions verra de toute évidence une baisse de son rendement potentiel.
Cependant, il convient également se rendre compte qu'un portefeuille qui n'est pas constitué à 100% d'actions verra aussi ses risques potentiels baisser. D'où la nécessité d'évaluer le montant du risque que vous voulez prendre afin d'obtenir les rendements souhaités dans un espace/temps défini. A cette étape, les choses deviennent un peu plus compliquées.
Le rendement attendu d'un portefeuille n'est que la moyenne du rendement attendu des investissements qui le constituent. Ainsi, si l'on combine un portefeuille investi à 100% en actions ayant un taux de rendement annuel moyen de 16% avec un portefeuille à 100% en bons du Trésor ayant un taux de rendement annuel moyen de 6%, le taux de rendement annuel moyen du nouveau portefeuille combiné (50% d'actions, 50% de bons du Trésor) sera de (16+6)/2 = 11%.
Jusqu'ici, c'est facile, mais tous les profils de risque de portefeuille ne se comportent pas de la même façon. Nous avons introduit le concept d'arbitrage risque/rendement avec le graphique suivant:
Sans rentrer dans des calculs mathématiques compliqués (dont vous n'avez franchement pas besoin), il est difficile d'en expliquer exactement la raison. En revanche, de manière intuitive, c'est logique. Vous pouvez obtenir des rendements à l'infini mais vous pouvez perdre tout votre argent, il est donc logique que la ligne commence à s'aplanir à mesure que vous prenez plus de risques.
La question de savoir si la possibilité d'obtenir un rendement supérieur vaut une prise de risque plus importante appartient au domaine de l'allocation des actifs.